Nous portons tous des masques !


Celui-ci est vilain, celui-là triste, un autre découragé ou terrifiant ! Certains se portent pour faire bonne figure, pour d'autres il devient difficile de s'en défaire au fur et à mesure que nous les portons.

Les masques sont des mécanismes de défense identitaires bien connus en réponse à l'agression permanente du regard supposé des autres sur nos failles.

"Parler : c'est déjà mentir" disait Marc Levy

Porter ces masques, que nous avons parfois mis des années à façonner, est devenu aussi naturel que de s'habiller en société pour interragir avec autrui. En perpétuelle représentation, nous n'avons rien à envier à la Cour de Versailles dont nous aimons rire !

Le système, souvent ultraviolent à plus d'un titre n'épargne personne, et chacun fini tôt ou tard par perdre des parties de lui-même, derrière un masque qui nous dit que "tout va bien" ; au fur et à mesure qu'il s'y confronte ou qu'il découvre une parcelle de vérité supplémentaire dans ce formidable voyage initiatique vers le tombeau.

Ces masques sont donc bien à double-face : à la fois protecteurs en mécanismes de défense, mais cicatriciels à force d'être portés.

Si, sous cape, nous rions commes des vampires, changer de masque sans-cesse fini par laisser une empreinte sur notre psyché, celle des masques sociaux que nous avons le plus porté. Appelons cela croûte ou empreinte névrotique.

Les modes de sociétés que nous créons, mondialisés et autour de valeurs qui se disent communes mais se montrent contradictoires dans leurs échelles de conséquences, toujours derrière un système au masque social fort, mais qui au fond, de par sa nature, et nous le savons au fond, n'a pour seul objectif que l'agrégation du capital en quelques points.

Dans une forme d'approche féodale, stratégie pensée dans toutes ses formes contemporaines, le meilleur moyen de contrôle est finalement de distribuer ces masques à chacun, de cocher les quelques cases esthétiques et réthoriques qu'on lui impose pour porter ce masque : celui-ci est le masque du mendiant, celui-ci est le masque du fou, celui-ci de la star, du businessman, ou du travailleur acharné, celui du monstre... On en vient également à désirer le masque de ses interlocuteurs, ce qui est une preuve d'affection. 

Se demande-t-on encore qui se cache vraiment derrière le masque de l'Autre ?

Prend-on encore vraiment le temps de le Connaître de façon Authentique ?

Il n'appartient qu'à Nous d'aller au-delà des mots & des images archétypales que l'on nous impose dans notre rapport au Monde.

On se laisse tous avoir à acheter, puis porter l'un ou l'autre de ces masques imposés implicitement au cours de nos vies, qui sait quel sera le dernier que nous porteront !

Momifiés avant l'heure, on me reproche d'avoir des propos incohérents, et pourtant : comment être plus clair qu'avec cette métaphore ? 

"Nous sommes devenus les pharaons momifiés de notre errance, au milieu des pyramides du Pouvoir."

Nous avons tous le désir enfouis de nous sentir légitimes et nous construisons mentalement les règles et les idéaux qui nous offrent les fils invisibles qui font tenir le décor, l'illusion mentale de cette légitimité, à la fois cohérence réalitaire et élan vital qui nous permet de tenir dopaminergétiquement.

Qu'en est-il ? Vérité et Réalité sont des concepts devenus très subjectifs, la seule vérité c'est la Souffrance ou l'Amour et la capacité de l'Autre à percevoir dans l'infini de l'indicible, dans les éternels silences entre les mots, cette Souffrance ou cet Amour.

C'est précisement ce don exclusivement Humain que l'on nomme "Empathie" qui nous sauvera de l'Oubli, ce, que l'on habite le sommet ou le bas de cette Pyramide sociale, quelque soient nos Illusions ou les Masques que nous avons tour-à-tour tous portés, car nous finirons tous démasqués tôt ou tard !



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