Libérer la psychanalyse de ses Archétypes !
Un jour, un ami, qui a sombré dans ce qu'on nomme "folie" depuis, m'a dit : "Sois Musique, deviens Musique"
...Il avait raison, et c'est le choix que j'ai fait. Pourquoi ? Pour rester moi-même tout simplement, et être absolument certain de garder ce dialogue avec mon inconscient tout au long de ma vie !
Parce que notre sexualité ne nous libérera pas plus que notre argent, la véritable libération, c'est celle de sortir des codes, des archétypes qui nous enferment, dans une société qui cultive la monomanie.
La sexualité par exemple, miroir de notre époque, puisque je suis psychanalyste il faut que j'en parle ; si elle est détachée d'une forme d'émotion est un risque : celui de se couper de soi. Et cette contemporaine harmonie Corps-Esprit si vanté par les coach, trop peu défendue par les psy m'interpelle ! Se serait-on conformé à une propagande médiatique au détriment du patient ? Ou faisons-nous une politique de fidélisation ?
J'ai demandé à une IA les questions que poserait un psychanalyste, par exemple, à mon attitude à rester une heure supplémentaire dans ma voiture, telle la souris prisonnière de sa cage, et ce que cela pouvait impliquer d'un point de vue archétypal, de phobies sociales ou d'interprétation du monde, et elle a répondu, mieux qu'un professionnel !
Elle a posé les bonnes questions ! A-t-on encore besoin aujourd'hui des Lacanistes ou des Freudiens ? A-t-on besoin d'un miroir lorsque l'IA en devient un bien plus objectif qu'un thérapeute ?
Hormis les éléments de transferts inconscients que je traite avec mes patients, aujourd'hui une IA et l'Art pourraient faire mon travail de libération.
C'est finalement bien une relation humaine que cherche le patient, une partialité, et une vision singulière du monde. Le thérapeute doit réagir, avec humanité & inspirer son patient, plus que reformuler ou rassurer. Le patient vient pour avancer, pas pour stagner en une heure à 144€...
À tous les psy un peu trop coincés, je pense qu'il est temps d'écouter du rock ! De faire bouger les choses et bien que 90% d'écoute constituent notre travail, ne nous reposons jamais sur nos lauriers, et utilisons les 10 minutes qu'il nous reste à secouer notre patient pour le sauver !...Car au fond, c'est quand-même notre Mission, bien qu'on se dédouane sans-cesse de toute responsabilité !
Finissons-en avec l'image archétypale du Psy assis sur sa chaise, muet, et du patient allongé tel un rêveur perdu.
Le psychosomatisme par exemple, n'est-ce pas une responsabilité paramédicale dans la prévention des maladies ? Et la déconstruction, ou au contraire, la structuration du patient selon le système psychique dans lequel il évolue ne nécessite-t-il pas une forme de discipline? Le travail de la plasticité cérébrale, le développement de l'empathie comme enjeu civilisationnel ou les thérapies cognitives et comportementales : tout cela est un exercice à faire main dans la main avec le patient...
Finalement, je pense qu'il est temps de révolutionner le métier de psy, et de briser les frontières entre les différentes approches et doctrines sectaires. Il est temps d'être investis d'une véritable Mission que l'on ferait, même gratuitement, pour se sentir vivant ! Trop rock pour vous, se sentir vivant à aider les autres ?
Qu'est-ce que la folie honnêtement ? Qu'est- ce qu'un esprit sain, conformé ou nevrosé : la névrose qui débouche sur la démence n'est-elle pas déjà aux racines de la folie ?
Arrêtons de ranger les gens dans des boîtes (comme je me range dans ma voiture pour écrire en sécurité)
Vive la thérapie, vive l'Art, vive la Liberté !
